Syndrome rotulien

syndrome rotulien

Le syndrome rotulien correspond à l’ensemble des pathologies de l’articulation fémoro-patellaire source d’instabilité et de douleur au genou.

Il englobe le syndrome fémoro-patellaire, les luxations rotuliennes, le syndrome de l’hyperpression externe et la chondromalacie.

Ce type de pathologie se présente souvent chez le sujet jeune et sportif mais aussi chez les non sportifs et personnes âgées.

Les symptômes sont principalement une douleur sur l’avant du genou avec une possible sensation d’instabilité de la rotule.

Pour soigner un syndrome rotulien un traitement alliant renforcement musculaire en kinésithérapie et déblocage mécanique du pied, du genou, de la hanche et du bassin en ostéopathie est très efficaces.

Un syndrome rotulien non traité évolue souvent vers de l’arthrose fémoro-patellaire.

Grâce à notre réseau vous pouvez trouver 7 jours sur 7 jours un ostéopathe spécialisé dans les douleurs du genou.

Causes de syndrome rotulien

Nous allons décrire ici les causes mécaniques d’abrasion du cartilage de la rotule ainsi que les pathologies qui en découlent.

Il est important de comprendre que la rotule est uniquement une poulie musculaire faisant le relai entre les muscles quadriceps au dessus et le tendon rotulien en dessous.

Elle est donc dépendante des nombreux faisceaux musculaires des quadriceps s’insérant sur elle mais aussi des ligaments de soutien lui permettant de tenir sa place tels que les ailerons rotuliens.

Sa position est aussi dépendante de la forme et de l’angle du tibia, du fémur et aussi du pied.

cause syndrome rotulien
Source : Chanussot et Danowski traumatologie du sport

De plus un blocage du bassin ou d’un viscère peut également interférer son fonctionnement.

Pour résumer les facteurs favorisant un syndrome rotulien sont :

  • Valgus important du fémur
  • Malposition externe du tibia
  • Valgus du calcanéum et du pied
  • Rétraction de l’aileron rotulien externe
  • hyper-laxité du plan fibreux interne et de l’aileron rotulien interne
  • Hypotonie musculaire du vaste interne, muscle de la patte d’oie et du semi-membraneux
  • Hypertonie du vaste externe et du tenseur du fascina-lata
  • Manque d’élasticité du tendon quadricipital ou du tendon rotulien
  • Laxité postérieure du genou (récurvatum)

En cas de syndrome rotulien d’origine mécanique nous vous invitons vivement à consulter un ostéopathe pour comprendre la cause de ce trouble en complément des séances de kinésithérapie.

Les différentes formes de syndromes rotuliens

Si un ou plusieurs de ces éléments sont présents, vous pouvez avoir un syndrome rotulien.

Nous allons donc secondairement décrire ici les différentes pathologies rotuliennes que vous pouvez retrouver.

Syndrome fémoro-patellaire

Le syndrome fémoro-patellaire engendre une des douleurs de rotule les plus fréquentes.

Le symptôme typique d’un syndrome fémoro-patellaire est une douleur sur la face antérieure de la rotule qui augmente genou plié, en position assise prolongée ou à la montée ou descente des marches d’escalier.

Il est provoqué par le frottement de la rotule sur les condyles fémoraux à l’origine d’une usure et d’une déformation de la rotule.

Le syndrome fémoro-patellaire est principalement provoqué par un déséquilibre dans le plan sagittal engendré par :

  • Le manque d’élasticité du quadriceps ou du tendon rotulien
  • Un récurvatum du genou avec une laxité en hyper-extension

L’hyperlaxité du tendon rotulien et le manque d’élasticité des quadriceps peuvent provoquer une patella-alta (qui correspond à une malformation de la rotule liée à sa position trop haute) mais aussi à un syndrome de l’engagement.

À contrario une perte d’élasticité du tendon rotulien peut être source d’une rotule basse également appelée maladie de Milgram.

Sub-luxation rotulienne

Les sub-luxations rotuliennes se manifestent principalement par une sensation d’instabilité du genou ou de luxation récidivante.

Cette pathologie apparait plus facilement chez les sujets non sportifs car l’hypotonie musculaire en est principalement la cause.

Dans ce cas le déséquilibre est plutôt dans le plan frontal :

  • Hypotonie vaste interne et des muscles de la patte d’oie
  • Hypertonie du vaste externe et du TFL
  • Rétraction fibreuse de l’aileron rotulien externe
  • Laxité du plan ligamentaire interne

Ces déséquilibres induisent secondairement une altération de la forme de la rotule qui perd en congruence et donc en fixité.

Nous observons donc secondairement des luxations récidivantes et chroniques.

Une fois la malformation osseuse acquise, les traitements manuels ont du mal à être efficace.

Le renforcement très régulier est à envisager.

En cas d’échec la chirurgie est à considérer.

Syndrome de l’hyperpression externe

Le syndrome de l’hyper-pression externe se caractérise par une douleur de la face externe de la rotule.

Il est du à un frottement de la joue externe de la rotule sur le fémur par hyper-pression.

syndrome hyperpression externe rotule du genou
Source : nanopdf.com

Il a la particularité de combiner à la fois un déséquilibre dans le plan frontal et dans le plan sagittale.

Les facteurs favorisant le syndrome de l’hyperpression externe sont :

  • Hypotonie du muscle vaste interne et des muscles de la patte d’oie
  • Hypertonie du vaste externe et du TFL
  • Rétraction fibreuse de l’aileron rotulien externe
  • Laxité du plan ligamentaire interne
  • Rétraction du tendon quadricipitale
  • hyperlaxité ligamentaire postérieure

Chrondromalacie

Une chrondromalacie est une lésion du cartilage de la rotule provoquée par la répétition de certains gestes notamment chez les sportifs de haut niveau.

C’est une des douleurs de genou les plus fréquentes en sport, elle est en amont de l’arthrose avec l’apparition de fissuration dans le cartilage rotulien.

Elle est source de douleur sur l’avant du genou notamment à la montée des marches d’escalier ou en position assise prolongée.

D’apparition secondaire au syndrome fémoro-patellaire classique, on observe en plus de la douleur, un gonflement devant ou derrière le genou.

Les douleurs sont aussi un peu plus à caractère inflammatoire et peuvent être augmentées en cas de temps humide.

L’évolution terminale de cette maladie est l’arthrose fémoro-patellaire.

Traitement syndrome rotulien

Quelles sont les thérapies à envisager ?

Les thérapies manuelles associées à du renforcement sont ce qu’il y a de plus efficace pour soigner un syndrome rotulien :

  • L’ostéopathie permet de corriger les causes mécaniques qui sont à l’origine de la compression du genou
  • La kinésithérapie pour renforcer votre genou et ajuster votre tonicité musculaire
  • L’ajout de semelles en cas de trouble postural
traitement syndrome rotulien
Source : Chanussot et Danowski traumatologie du sport

Mais il faut savoir que la résorption complète des douleurs dépend de la précocité de la prise en charge et de l’état du cartilage de la rotule.

La rééducation peut être longue et nécessiter plusieurs séries de séances que ce soit en ostéopathie ou en kinésithérapie.

Traitement de la cause par l’ostéopathie

Pour corriger un syndrome rotulien, l’ostéopathe a donc pour rôle de trouver la cause mécanique pouvant favoriser votre syndrome rotulien.

Il a va donc faire une analyse posturale très fine afin de comprendre les différents facteurs favorisant la compression de votre rotule.

Les éléments sur lesquels l’ostéopathe doit s’attarder sont :

  • L’axe du fémur ( si il part trop vers l’intérieur dit en valgus)
  • La mobilité du bassin dans le plan sagittale ( si il part vers l’avant ou l’arrière) et la mobilité dans le plan frontal (fermeture et ouverture)
  • L’analyse de la tonicité musculaire du couple entre les quadriceps et les ischio-jambiers
  • L’évaluation de l’équilibre entre la tonicité du vaste interne et du muscle vaste externe
  • La qualité capsulo-ligamentaire du la rotule incluant tendon rotulien, tendon quadricipital, aileron rotulien interne et externe
  • Étude la mobilité du tibia sous le fémur
  • Analyse de la cinétique du pied et de la cheville (valgus calcanéum, laxité de la cheville, blocage du pied)

Ceci n’inclut que l’étude de la chaine musculaire locale sur le membre inférieur.

Une analyse posturale plus globale en cas de récidive peut-être envisagée.

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Correction locale et ajustement musculaire en kinésithérapie

Le traitement d’un syndrome rotulien en kinésithérapie n’est jamais univoque et est basé sur des techniques de renforcement et d’ajustement musculaire.

Il va dépendre du type de lésion rotulienne et des caractéristiques du patient.

Quoi qu’il en soit 4 points sont toujours à prendre en compte :

  • L’état psychologique du patient sur la douleur car la peur de l’instabilité chez le sujet non sportif et la peur de la reprise chez le sportif sont primordiales.
  • Bien faire comprendre que la prise en charge est longue et que les séances de kinésithérapie doivent se répéter dans le temps
  • L’analyse des gestes effectués qui peuvent favoriser la douleur
  • Renforcement du muscle vaste interne ++++ et des muscles limitant du valgus du genou et de la hanche et du pied

Le traitement associera donc renforcement musculaire et gain en mobilité du genou et de la hanche vers l’extérieur.

Il est possible de combiner des techniques de contention au traitement kinésithérapique.

Le plus du podologue dans la correction posturale

Il est très intéressant de compléter la kinésithérapie et l’ostéopathie par l’analyse posturale et dynamique du pied du podologue.

En effet par le biais de correction via des semelles posturales il peut faire en sorte de limiter le valgus du pied, du genou et de la hanche.

Il peut aussi favoriser le travail des muscles fléchisseurs des orteils pour limiter le fait que le pied parte vers l’intérieur ou encore stimuler le moyen fessier lors de la marche pour aider à la correction de la hanche.

Si vous avec des questions n’hésitez pas à contacter notre équipe, nous sommes disponible 7 jours sur 7 :

Source :

mathieu lafontaine

Mathieu Lafontaine

Ostéopathe et rédacteur pour les Ostéos Paris depuis 10 ans.

Mathieu a exercé dans le sport de haut niveau au sein des équipes du Stade Francais et du PSG féminin avant de s'installer à Paris.

Il utilise tous les types de techniques ostéopathiques en les adaptant aux besoins de chacun de ses patients.