Un conflit sous-acromial correspond à une épaule douloureuse par un conflit antéro-supérieur induisant l’inflammation d’une bourse qui se situe juste sous l’articulation entre la clavicule et l’humérus.
Également appelée bursite sous-acromiale elle peut être source de douleur à l’épaule en levant le bras sur le côté et vers l’avant.
La pathologie la plus fréquemment incriminée est la tendinite du sus-épineux mais cela peut aussi toucher le muscle sous-épineux et le long biceps.
La douleur peut apparaitre brutalement suite à une chute sur l’épaule ou être d’apparition progressive liée à des gestes répétés.
Les symptômes commencent par des douleurs en allant chercher des objets en hauteur mais aussi en mettant un manteau.
Progressivement les symptômes peuvent s’installer et faire mal à l’épaule même la nuit et sans bouger.
Le traitement d’un conflit sous-acromial inclut dans un premier temps la combinaison de la kinésithérapie et l’ostéopathie.
L’infiltration et la chirurgie ne sont évoquées qu’en cas d’échec des thérapies manuelles de rééducation.
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Symptômes d’un conflit sous-acromial
Les symptômes d’une bursite sous-acromiale sont surtout à caractères inflammatoires mais dépendent du stade de la lésion et du muscle atteint.
Dans l’ensemble les symptômes d’un conflit sous-acromial sont :
- Douleur de la face externe de l’épaule et du bras
- Difficulté à lever le bras sur le côté et vers l’avant
- Douleur dans certains gestes sportifs tels que le service au tennis
- Difficulté à se coiffer et douleur d’épaule en s’habillant
- Douleur couché sur le côté pouvant réveiller la nuit
- Sensation douloureuse à la palpation du tendon
N.B : ces symptômes sont typiques d’un conflit antéro-supérieur mais ils sont variables selon le stade de lésion du tendon.
Stade 1 : Bursite avec oedème et micro-hémorragie
C’est le stade du début d’un conflit sous-acromial :
- La mobilité passive de l’épaule est normale mais certains passages sont douloureux
- La mobilité active de l’épaule est normal mais certains passages sont gênants
- Les tests de conflits sont positifs
- Pas de perte de force et de douleur à la contraction contre résistance
Stade 2 : Tendinite et calcification
C’est souvent à ce stade que les patients commencent à consulter :
- La mobilité passive et active de l’épaule est identique au stade 1
- Les tests de conflits sont évidemment toujours positifs
- Toujours pas de perte de force mais en revanche la contraction contre résistance est douloureuse
Stade 3 : Perforation et rupture tendineuse
Stade terminal des conflits de l’épaule nécessitant une prise en charge bien spécifique :
- La mobilité passive est normale
- La mobilité active de l’épaule est très difficile
- La perte de force est prononcée et les contractions contre résistance sont douloureuses
Les tests de mise en évidence de l’ EDCAS sont : Test de Neer.
Les tests de mise en évidence du muscle douloureux sont : test de Jobe et Yocum pour le sus épineux, test de Patte pour le sous épineux et Palm-up test pour le long biceps.
La radiographie est souvent normale en revanche l’échographie permet rapidement de faire un diagnostic.
Causes d’une bursite sous-acromial
Une bursite est toujours liée à l’utilisation excessive de l’articulation glénoïdale-humérale, acromio-claviculaire ou sous-scapulaire.
La répétition de gestes de grande amplitude sollicite de manière exagérée les muscles de la coiffe des rotateurs.
De plus ces mouvements s’accompagnent de frottement en très les bourses (contenant les tendons musculaires) et les surfaces osseuses.
Il est à noter que l’âge est un facteur important car la vascularisation des tendons diminue avec l’âge ce qui explique la recrudescence des tendinites de l’épaule chez les séniors.
La cause principale d’une bursite sous-acromiale est une sur-élévation de l’humérus dans la glène. Le mouvement d’élévation vers l’avant et le côté du bras au tennis, golf ou volley est typique.
De plus les autres facteurs favorisant un conflit antéro-supérieur sont :
- Une insuffisance de fonctionnement des muscles de la coiffe ne limitant plus l’ascension de la tête humérale vers le haut par le deltoïde
- Une mauvaise vascularisation associée à des gestes répétés aboutissant à une atteinte dégénérative tendineuse
- Une hypertonie des muscles amenant l’épaule vers l’avant et vers le bas
- Un blocage de l’omoplate ou de son articulation avec le rachis
- Un cal vicieux ascensionné du trochiter
- La calcification des tendons de la coiffe
- L’épaississement fibreux du ligament acromio-coracoïdien
Traitement d’un conflit sous-acromial
Le traitement d’un conflit antéro-supérieur est axé sur la prise en charge en kinésithérapie et en ostéopathie :
Ostéopathie
Le traitement d’une bursite sous-acromiale par l’ostéopathe inclut l’analyse de la mobilité de l’épaule, du bras mais aussi du rachis.
Le but est de corriger le mécanisme physio-pathologique aboutissant à l’élévation de le la glène dans l’épaule.
En effet l’étude de l’épaule permet d’examiner précisément si chaque articulation s’actionne au bon moment lors de la flexion et du lever du bras :
- D’abord la gléno-humérale jusqu’à 90° puis l’acromio-calviculaire jusqu’à 120° et enfin la scapulo-thoracique jusqu’à 180°, l’élévation complète
- De plus l’hyper-tonicité des muscles de la coiffe est à analyser avec d’être sûr que la synergie entre muscle agoniste et antagoniste est optimale
- Sur le bras la mobilité du coude et du poignet est à prendre en compte afin de s’assurer que l’épaule ne compense pas un blocage
- Il est aussi très important d’étudier la mobilité des côtes et des vertèbres dorsales par leur relation directe avec la clavicule et l’omoplate
- Enfin l’examen ostéopathie des cervicales est nécessaire tant par les insertions musculaires allant de l’épaule aux cervicales que par l’importance du plexus brachial responsable de l’innervation des muscles de l’épaule
Le traitement en ostéopathie aboutie donc à une correction globale des éléments mécaniques favorisant l’apparition de la bursite en plus d’une correction passive locale de l’articulation gléno-humérale afin de favoriser sa rééducation.
Kinésithérapie
Le traitement en kinésithérapie aboutit quant à lui à 4 objectifs principaux :
- Lutter contre les phénomènes douloureux et inflammatoires
- Favoriser le métabolisme et le mécanisme du tendon
- Diminuer les contractures
- Réaliser un recentrage actif et favoriser la rééducation gestuelle
P.S : il est à noter que malgré une prise en charge précosse la durée du traitement d’un conflit sous-acromial peut prendre plusieurs semaines à plusieurs mois.
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